S’embrasser sous le gui : retour aux sources sur cette coutume que tout le monde aime

La tradition veut que s’embrasser sous le gui porte bonheur pour la nouvelle année. Mais cette charmante coutume pleine de magie a ses propres règles d’usage. Cette tradition a, comme beaucoup de traditions, une histoire particulière. Nous vous dévoilons tous les secrets de cette coutûme dans cet article...

Un peu d’histoire

En 2017, quelques semaines avant les fêtes, la police Irlandaise mettait en garde sur Twitter : « Ce soir, si vous percutez cette personne spéciale sous le gui, souvenez-vous que sans consentement, c'est du viol ». La phrase avait soulevé un tollé, mais il n’empêche qu’elle englobe une certaine part de vérité.

L’expression celtique à laquelle nous attribuons cette tradition du gui du nouvel an repose toutefois sur une erreur de traduction. Les Gaulois disaient en effet « o ghel an heu », ce qui signifie « que le blé germe », et qui nous est parvenu sous la forme « au gui l’an neuf ». 
C’est donc plus tard, au XVIIIe siècle, que les Anglais ont importé chez nous cette coutume de s’embrasser sous le gui le 31 décembre à minuit, afin de se placer sous de bons auspices et que l’année soit propice. À l’origine, cette coutume a été créée par les servants et servantes, et ce sont leurs patrons « les riches » qui ont fini par se l’approprier. Ces derniers profitaient de leurs statuts pour s’inclure dans le jeu et imposer à leurs servantes des contacts non désirés de gré ou de force. D’ailleurs, en 1830, Charles Dickens parlaient de cela dans son ouvrage« Les aventures de Monsieur Pickwick ».

Le gui a une riche histoire. Selon le média Time, certains couples clandestins ont pu cohabiter paisiblement, et des jeunes femmes prises au piège du mariage ont pu se rapprocher de quelqu'un d'autre que leur mari.

Et aujourd’hui ?

Dans certains pays, cette tradition est beaucoup plus présente que dans d'autres. En France, elle ne semble pas être pratiquée dans la plupart des foyers. Mais, comme dans de nombreux autres endroits, les quelques centimètres carrés sous le gui sont le théâtre potentiel de milliers de situations hautement politiques où les règles de base doivent s'appliquer ailleurs. Il existe pas mal de pratiques et de différentes façons de célébrer l’amour, on pense notamment au « Rainbow Kiss », une pratique torride expliquée par le média This is Riviera. Quoi qu’il en soit, s’embrasser sous le gui reste une belle tradition qui devrait encore perdurer longtemps.